Imprévisible, subite, capricieuse comme une princesse de quatre ans.
Il y a des pluies grises, tristes, qui ne pensent à rien, qui tombent d'ennui, sans rien faire d'autre. Elles sont là qu'on les diraient absentes si elles ne mouillaient pas.
Il y a des pluies qui lavent, qui rincent, qui essorent, qui épuisent le ménage, polissent jusqu'à la douceur de la peau neuve.
Il y a à la pluie, son tempérament, ses humeurs.
Celle d'hier était belle, sans doute parce que le rythme intérieur battait bas et lourd, parce que tout se faisait hymne et écho par le lourd pas du coeur. Amplifié par les graves et la lenteur.
Vivifiante pluie, éclatante colère, un beau caprice enfantin enfanté du ciel. Réveillant les plus endormis, les plus ralentis du jour d'hui d'hier.
Merci pour tes mots, Alter.
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Le monde n'est si meurtrier que parce qu'il est aux mains de gens qui ont commencé par se tuer eux-mêmes, par étrangler en eux toute confiance instinctive, toute liberté donnée de soi à soi. Je suis toujours étonné de voir le peu de liberté que chacun s'autorise, cette manière de coller sa respiration à la vitre des conventions, et la buée que cela donne, l'empêchement de vivre, d'aimer. C. Bobin